Fonctionnement

Les captages et leur protection

Le pompage de l’eau

L’intégralité du SIAEP Dore-Allier est alimenté par les eaux issues de la nappe alluviale de l’Allier. Trois stations de captage prélèvent l’eau brute le long de la rivière :

  • Le champ captant de Bassinet
  • Le champ captant des Grèves
  • Le champ captant de Charnat

Ces champs captant sont composés de puits à barbacane ou à drains rayonnants. Des pompes immergées fonctionnant soit simultanément soit en alternance selon la configuration du captage.

180 m3/heure peuvent être prélevés sur le site de Bassinet. 75m3/heure sur le site des Grèves et 85m3/heure sur celui de Charnat.

Ces trois sites ont chacun une Déclaration d’Utilité Publique (DUP) concernant les périmètres de protection de leur champ captant.

Focus sur la protection des captages

La protection de la ressource en eau est une priorité pour la production d’eau potable. Cette protection requiert toute notre attention.

Contre les pollutions locales, ponctuelles et accidentelles, un Périmètre de Protection des Captages comprend :

  • Le périmètre de protection immédiate (PPI) : site de captage clôturé (sauf dérogation) appartenant à une collectivité publique, dans la majorité des cas. Toutes les activités y sont interdites hormis celles relatives à l’exploitation et à l’entretien de l’ouvrage de prélèvement de l’eau et au périmètre lui-même. Son objectif est d’empêcher la détérioration des ouvrages et d’éviter le déversement de substances polluantes à proximité immédiate du captage.
  • Le périmètre de protection rapprochée (PPR) : secteur plus vaste (en général quelques hectares) pour lequel toute activité susceptible de provoquer une pollution y est interdite ou est soumise à prescription particulière (construction, dépôts, rejets …). Son objectif est de prévenir la migration des polluants vers l’ouvrage de captage.
  • Le périmètre de protection éloignée (PPE) : facultatif, ce périmètre est créé si certaines activités sont susceptibles d’être à l’origine de pollutions importantes. Il recouvre en général l’ensemble du Bassin d’Alimentation du Captage (BAC) ou Aire d’Alimentation du Captage (AAC). C’est le cas pour le champ captant des Grèves (voir Développement Durable-nos engagements)

Un Périmètre de Protection des Captages est un dispositif rendu obligatoire par la loi sur l’eau du 3 janvier 1992 (article L-1321-2 du code de la santé public). Il constitue la limite de l’espace réservé réglementairement autour d’un captage utilisé pour l’alimentation en eau potable, après avis d’un hydrogéologue agréé .Ce périmètre vise à prévenir les risques de pollutions ponctuelles ou diffuses sur un point de prélèvement d’eau pour la consommation humaine. Ces périmètre sont rendus officiels par Déclaration d’Utilité Publique.

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Vous découvrez ou vous êtes témoins d’un dépôt de déchets ou d’une action malveillante sur nos sites de captage : CONTACTEZ NOUS.

Le traitement de l’eau

Les contrôles de qualité et la chloration

Les eaux captées sont des eaux brutes dites « eaux douces ». Elles sont peu à moyennement minéralisées. Les prélèvements sont réalisés sous accréditation et les analyses sont certifiées COFRAC.

Ces analyses sont réalisées par l’ARS, de manière ponctuelles et aléatoires au niveau des champs captant (au niveau également de la distribution chez des abonnés aléatoires). L’ARS effectuent des analyses bactériologiques et physicochimiques complètes chaque année.

Résultats : voir la page (qualité de l’eau)

L’eau prélevée est aux normes de potabilité. Seule une légère chloration gazeuse est effectuée avant mise en distribution.

Le bon équilibre de traitement

Le SIAEP Dore-Allier effectue un traitement au chlore et s’attache à conserver une eau très saine destinée à la consommation humaine et animale.

Tous nos ouvrages de traitement et de distribution sont soumis à l’action de l’eau, une eau brute qui devient de plus en plus agressive (acide). Les enjeux de traitement de mise à l’équilibre sont multiples :

  • Réduction du risque de dissolution des métaux tels que le plomb ou le cuivre des conduites de nos abonnés
  • Elimination des risques « d’eaux rouges » au robinet de nos abonnés, dues à la dissolution du fer
  • Meilleur maintien du résiduel de chlore dans les réseaux de distribution
  • Diminution des risques de fuite permettant ainsi une meilleure intégrité des conduites, une moindre vulnérabilité vis-à-vis des intrusions d’eaux souillées externes
  • Protection contre la corrosion entrainant fuites et casses de conduites
  • Protection contre l’entartrage responsable des augmentations de pertes de charges dans les conduites de distribution et des dépenses d’énergies supplémentaires.

L’acheminement aux abonnés

Les eaux prélevées sur les trois sites de captages sont traitées et acheminées aux abonnés.

L’eau est refoulée par des conduites d’adduction-distribution jusqu’aux réservoirs de têtes situés aux points hauts de notre territoire. Le réservoir de Montsablé a une place centrale dans le dispositif, tout comme le maillage au cœur du territoire sur la commune d’Orléat permettant un sens variable d’écoulement dans le réseau.

Le réseau d’eau potable est divisé en deux secteurs par rapport à l’origine des eaux : le secteur Nord-Est et le secteur Sud-Ouest. Entre ces deux secteurs : le lien, l’échange se situe aux Girauds-Faures. Outre ce nœud permettant l’échange des eaux des deux secteurs, le réseau du SIAEP est largement maillé ce qui permet de sécuriser l’alimentation des abonnés.

Les réservoirs

La pression de l’eau acheminée est établit par les hauteurs d’eau dans les réservoirs (pour l’eau la pression augmente de 1 bar (1000 hPa) tous les 10 mètres. Seule l’accélérateur de la Fontaine du Sureau « pousse » l’eau en surpression pour alimenter la commune de Saint-Jean-d’Heurs et le secteur de Gagnat sur la partie sud de la commune de Peschadoires.

Ainsi sept réservoirs permettent d’alimenter en quantité et en débit suffisant les abonnés du syndicat :

  • Le réservoir de Bogros : 1000 m3, altitude départ eau : 357.30 m
  • Le réservoir de Montsablé : 1000 m3, altitude départ eau : 424.00 m
  • Le réservoir des Faures : 150 m3 , altitude départ eau : 346.50 m
  • Le réservoir des Girauds-Faures : 1000 m3 , altitude départ eau : 391.20 m
  • Le réservoir de Vernière : 300 m3 , altitude départ eau : 347.00 m
  • Le réservoir de Bel-Air : 200 m3 , altitude départ eau : 419.00 m
  • Le réservoir de Gagnat : 100 m3 , altitude départ eau : 408.30 m

Décomposition du réseau

Environ 285 Kilomètres de canalisations forment le squelette du réseau. Parce que nous nous situons en milieu rural, avec parfois des villages isolés alimentés en eau, le linéaire est important pour seulement 8 communes. De longs tronçons acheminent l’eau potable à travers notre campagne, sur le domaine public pour la plupart mais également en terrain privé. Le SIAEP s’efforce petit à petit, à chaque campagne de renouvellement de conduites, de dévoyer ces réseaux en terrain privé pour les positionner sous le domaine public.

Décomposition indicative du réseau d’eau :

  • 262 kilomètres de réseau de distribution
  • 23 kilomètres de réseau de refoulement-distribution
  • 215 poteaux d’incendie de diam 100
  • 104 poteaux d’incendie de diam 60-80
  • 975 vannes de sectionnement répertoriées
  • 75 ventouses automatiques
  • 357 vidanges et purges