L’eau dans notre environnement

Les verres d’eau ont les mêmes passions que les océans

Victor HUGO – Choses vues

Longtemps la priorité de nos sociétés, a été d’approvisionner en eau potable l’ensemble des populations grâce à la construction d’un réseau d’infrastructures performant.

Maintenir cet approvisionnement en eau potable demeure le quotidien du SIAEP Dore-Allier pour les abonnés des 8 communes de son territoire.

Tous à notre niveau, nous devons désormais nous tourner vers la protection et la préservation des différentes ressources en eau en maitrisant la quantité d’eau prélevée et en limitant les pollutions de l’eau, le tout dans un contexte de changement climatique.

L’eau douce disponible est rare

Petit rappel : La Terre est la planète de l’eau (la planète bleue vue de l’espace) mais cette eau est en grande majorité salée (97,2 % du volume total).

Parmi les 2,8 % restants d’eau douce, les glaces et les neiges permanentes représentent 2,1 % et l’eau douce disponible seulement 0,7 %.

Notre secteur entre les rivières Dore et Allier n’est évidemment pas épargné par les situations de sécheresse répétitive de ses dernières années. Des situations de stress hydrique sont constatées en période de canicule.

La rivière Allier et sa nappe alluviale d’accompagnement est notre ressource en eau potable. Nos captages sont implantés le long de cet axe source de vie. Mais la dynamique fluviale de cette rivière s’est vue perturbée : les extractions de granulats, les enrochements des rives ont engendrés l’enfoncement du lit de l’Allier causant une baisse de productivité des captages d’eau potable implantés dans le val.

Pour tout savoir sur la dynamique fluviale de la rivière Allier et plus (hydrologie, flore et faune, atteintes…) : www.riviere-allier.com (site réalisé dans le cadre du programme LOIRE NATURE)

Autrefois très sévères, les étiages de l’Allier sont à présent soutenus par la retenue de Naussac située dans le Haut-Allier. Cette retenue de 190 millions de m3 garantit en période d’étiage un débit de 6 m3 à Vieille-Brioude. Mais les affluents de la rivière Allier peuvent présenter une faiblesse dans la plaine de la Limagne. Cette situation est aggravée par les prélèvements agricoles et peut nécessiter la mise en place de mesures de restriction.

Pour aller plus loin : Le Barrage de NAUSSAC

Préserver la dynamique fluviale

La ressource en eau potable est fragile

La rivière Allier et sa nappe d’accompagnement constituent notre ressource en eau potable mais celle-ci est particulièrement vulnérable aux pollutions accidentelles et diffuses.

Trop de déchets issus de dépôts sauvages jonchent encore nos campagnes, les chemins discrets, les bords de cours d’eau et fossés. Des produits issus de déchets ménagers ou de démolitions de bâtiments, parfois des huiles et métaux lourds se retrouvent sur ces lieux polluant le paysage bien évidemment mais surtout les sols et par delà les eaux de ruissellement.

La pollution par les nitrates de la nappe liée au développement des cultures intensives a justifié le classement d’une partie du val d’Allier en zone vulnérable.

Enfin, dans cette plaine alluviale, la qualité de l’eau de l’Allier et de ces affluents reste encore affectée par des rejets domestiques et industriels, même si d’importants travaux ont été réalisés en terme d’assainissement des eaux usées par différentes collectivités.

Les besoins en eau sont multiples

Des prélèvements sont effectués dans les eaux de surface et les eaux souterraines pour satisfaire les usages domestiques, les besoins des activités industrielles, agricoles et de production d’énergie.

En France, ces prélèvements se font en majorité dans les eaux de surface (78 %), sauf pour l’eau potable pour laquelle le recours aux eaux souterraines est fréquent, étant généralement de meilleure qualité.

L’eau prélevée par le SIAEP est exclusivement issue des eaux souterraines de la nappe alluviale de l’Allier.

La ressource en eau potable n’est pas inépuisable. Plusieurs dizaines de milliers de mètres cubes d’eau sont consommés chaque année par les 13 000 habitants des communes desservies par le syndicat. Cette consommation sert à la consommation humaine, mais aussi pour les élevages agricoles, la fabrication, le chauffage et le refroidissement, sans oublier le tourisme et autres divers secteurs de services.